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344        SOUVENIR DU CONGRÈS DES BEAUX-ARTS

 des travaux, et surtout des influences flamande et française,
 qui se succèdent et se confondent au point de former un
 ensemble instructif et précieux. Si donc le critique n'est
 doué d'une pénétration à la fois prudente et déliée, il aura
 peine à ressaisir, à délimiter la part de collaboration de
 Perréal, de Lemaire, de Colombe, de Conrad Meyt, de
 Van Boghem. Au dire de d'Alembert, les géologues éprou-
 vent une particulière difficulté à se rendre compte des cou-
 rants. Est-il plus aisé de surprendre la marche d'une école,
 la progression d'un style qu'il n'est commode de discerner
 la direction partielle de l'air ou de l'eau ? Je l'ignore. Mais
 M. Charvet, architecte et écrivain, qui s'était occupé de
 Perréal avec autorité, est de plus Lyonnais. La Bresse lui
 est familière. Il connaît à fond les détails de la construction,
et le beau le séduit. A l'entendre, à le lire, il ne semble
 pas que notre auteur ait eu grand'peine à rouvrir le vaste
 chantier de Brou, désormais fermé, où se sont noués tant
 d'intrigues, de drames et quelques comédies. Votre confrère
nous a fait pénétrer à l'agence des travaux, dans le couvent
 et le bâtiment de Marguerite d'Autriche, dans l'église, et il
nous a décrit les mausolées. Déjà MM. Dehaisnes, Finot,
Natalis Rondot, Charles de Grandmaison avaient parlé dans
cette enceinte des merveilles de Brou ; mais chacun d'eux
s'était appliqué à l'examen d'une seule question, à la bio-
graphie d'un maître. M. Charvet s'est proposé de faire plus
et il y a réussi. Son mémoire résout le plus grand nembre
des problèmes posés, et partout où il lui a été permis de
porter la lumière, il l'a fait d'une façon que l'on peut qua-
lifier de définitive. »
                                                    H. J.