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vivant au xviie et au xvm e siècle, s'ils n'avaient été empê-
chés d'y faire appel à cause de l'organisation bien précaire
des œuvres et à cause du triste aspect des salles où les
malades gisaient entassés.au milieu d'une atmosphère
pestilentielle.
Mais que pouvaient-ils dans la ville désolée par les fléaux
et la misère, où la charité seule fournissait des secours
pour tous les maux? C'est du xvn e siècle au xvm c siècle que
l'Administration peut songer à accroître des bâtiments
notoirement insuffisants, et que sont construits, pour
l'Hôtel-Dieu, l'entrée, l'église, la grande façade et le grand
dôme (1). Et encore est-il juste de rappeler à la louange
des recteurs, que lorsqu'à la Révolution ils quittèrent l'hos-
pice, ils étaient créanciers de 400.000 livres pour avances'
faites par eux à l'Hôtel-Dieu.
C'est au xvme siècle également que pour l'hospice de la
Charité sont élevés l'église et les bâtiments qui ferment le
claustral au nord (2). A cette époque, on voit les trésoriers
(1) Ces différentes parties des bâtiments de l'Hôtel-Dieu, c'est-à -dire
le portail d'entrée fait par l'architecte Delamonce, l'église faite par
l'architecte Mimerel, la grande façade et le grand dôme dont Soufflot
a fourni les dessins, sont représentées dans les figures de monuments
qui accompagnent le plan de Lyon, publié en 1773, par Daudet et
Joubert.
Le petit dôme date de 1632. •
Pour les détails sur l'Hôtel Dieu, voir Leymarie, Lyon ancien et
moderne, et toutes les histoires de la ville de Lyon.
(2) On a commencé à construire, en 1617, l'Aumône générale sur
des plans tracés par Martellange. En 1639, u n s ' m ple mur séparait
l'hospice du jeu du Mail ; le côté du Rhône n'était pas construit ; une
chapelle, d'une chétive apparence, servait pour le culte. Voir ces détails
sur le plan intitulé : Portraict du magnifique Hôpital de la Charité, daté
de 1639.
La physionomie de l'église de la Charité et des constructions qui