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2)0 UN PROCÈS DE LÈSE-MAJESTÉ leur père et, s'ils conservèrent l'autre moitié, c'est qu'ils se convertirent au catholicisme l'année suivante ( i ) . L'aîné de ses fils, Christophe-LéopolJ, entra au service de l'em- pereur, s'y distingua et mourut âgé de plus de quatre vingts ans à Breslau (2). Le plus jeune, Guichard-François, embrassa l'état ecclésiastique et devint, à vingt-trois ans, doyen du chapitre catholique de Breslau. Schaffgotsch a-t-il trahi l'empereur? Ce crime paraît douteux. Placé entre deux chefs,l'empereur et Wallenstein, il avait seulement cherché à ne se compromettre ni avec l'un ni avec l'autre. Pour qu'il eût trahi, il faudrait d'ail- leurs que Wallenstein lui-même eût trahi, et la trahison de Wallenstein est loin d'être prouvée. Pourvu d'une autorité presque sans limite, le duc de Friedland en avait usé dans l'intérêt de l'empereur ; et si un désaccord était survenu, c'était moins entre Wallenstein et Ferdinand II qu'entre Wallenstein et la Cour de Vienne. Quoi qu'il en soit, personne en Silésie ne crut à la culpa- bilité du baron. D e nombreuses brochures soutinrent qu'il avait été victime des haines religieuses et delà cupidité. On a dit, en effet, qu'il n'aurait pas été condamné s'il avait abjuré le protestantisme; et,à un dîner d'officier.; à Vienne, le feldzeugmestre général Sparr déclara que lui aussi n'au- rait pas sauvé sa tête, s'il avait eu la grande fortune de Schaffgotsch. (1) En 1730, Charles Gothard, arrière-petit-fils de Schaffgotsch, épousa une princesse de-Hatzfeld, de la maison de Trachenberg. (2) Le 30 juin 1703.