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               EN ALLEMAGNE      AU     XVIIe SIECLE        ÃJ<)

d'hiver dans les Etats de la maison d'Autriche. Il avouait
maintenant qu'il avait menti dans sa dernière lettre à
Terzka afin de ne pas s'exposer à la vengeance d'un
homme auquel l'empereur avait donné des pouvoirs illi-
mités, et qu'il lui avait résisté autant qu'il l'avait pu, en ne
poussant pas ses officiers à signer l'écrit de Pilsen, en
n'exécutant aucune des mesures proposées dans ce mémoire.
S'il avait jamais eu le dessein de trahir, il n'aurait pas,
comme il l'avait fait, laissé ses enfants au milieu des trou-
pes de Colloredo. Dans son mémoire sur la Silésie, comme
dans sa lettre, il avait donc seulement voulu tromper
Wallenstein.
   Le Conseil de guerre, trouvant la réponse écrite insuffi-
sante, fit comparaître l'accusé. On lui montra les contra-
dictions qui existaient entre sa lettre à Terzka et son
mémoire sur la Silésie d'un côté, et la réponse qu'il avait
faite à l'acte d'accusation du grand prévôt, de l'autre. On
l'adjura de dire toute la vérité : il persista dans ses déclara-
tions. Le Conseil de guerre décida alors qu'ayant continué
ses relations avec Wallenstein après la première réunion
de Pilsen, il ne devait pas bénéficier de l'amnistie que
l'empereur avait accordée dans sa patente du 24 janvier, et
le condamna à mort (1). Le bourreau devait lui couper la
main droite comme parjure, et le décapiter avec l'épée
comme traître à sa Majesté Impériale.
   Sur ces entrefaites arriva une lettre de l'empereur ordon-
nant de rechercher les complices de Wallenstein et ses
desseins. L'auditeur général, Louis de Sestich, se rendit
avec quatre membres du Conseil de guerre, auprès de


  (1) Dans la séance du 31 mars 1635.