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100                   SOLiVliNIRS LYONNAIS

« D a m e , au lieu de la ;Duchère où furent portées, à cet
« effet, les plus belles et les meilleures confitures qui se
« purent trouver. A laquelle collation y eut grand nombre
« de noblesse, et M. le maréchal d'Esdiguières, gouverneur
« du Dauphiné, qui était arrivé sur la fin de ladite collation
« accompagné de force noblesse du pays. » Le château de
la Duchère venait d'être reconstruit par François Clapisson,
avocat au Siège présidial et échevin.
  Mais à peine le Consulat est-il entré dans l'Hôtel de
Ville   que, sur la demande de l'archevêque, il met les
salons à la disposition de la marquise de la Baulme, nièce
de MM. de Villeroy, pour un ballet, auquel le 16 février
1654, assistaient Mgr Camille de Keufville, de nombreux
gentilshommes et les principaux magistrats de la ville ( 1 ) .
  Et comment le pauvre Consulat, qui depuis 1424 cher-
chait en vain une « maison c o m m u n e » où il pût demeurer
en paix et se dire chez lui, n'aurait-il pas exulté en se trou-
vant établi dans ce magnifique palais ? Il faut lire la triste
odyssée de nos échevins achetant la maison Charnay rue
Longue en 1424 et ne pouvant pas s'y installer à cause
des réclamations de        l'archevêque   pour sa suzeraineté ;
achetant de guerre lasse une autre maison en 1 4 5 8 , l'hôtel
du Lion, rue des Albergeries et se voyant dans la nécessité
de le revendre ( 2 ) en 1468 parce qu'ils ont enfin obtenu
de l'archevêque une transaction ( 2 3 janvier 1458) ; ne pou-
vant faire face à leurs dettes et obligés d'aliéner la propriété
de l'Hôtel de Ville de la rue L o n g u e pour en demeurer
simples locataires de 1492 à 1500 ; essayant d'échanger en



  (1) Archives, BB, 208.
  (2) Archives, BB, 15.