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                     LE SALON DE PARIS                      61

fortes aquarelles de M. SCHRADER dont Soleil d'août dans la
Sierra de Los Encatados (Pyrénées Espagnoles), celles de
M. H. JOURDAIN dont Soir, étonnante de vérité, où l'eau est
rendue d'une manière à tromper l'œil, les fleurs de
M. GLORGET et la série d'enluminures et d'aquarelles de
Mme JONNART née AYNARD, originales et très habilement
composées.
   Mais voici que nous avons passé aux fleurs, oubliant la
peinture de ce genre d'autant plus intéressante que l'on est
devenu de plus en plus difficile pour lui, depuis qu'on ne se
contente plus des étemels vases avec bouquets posés sur
une table de chêne sculpté, enjolivée d'une draperie de
velours rouge aux crépines d'or. M. Antoine GRIVOLAS tient
la tête et nous a donné cette année Un Matin sur le quai
aux fleurs de Paris, d'une belle composition et d'une facture
aussi simple qu'éclatante, et l'École lyonnaise conserve son
niveau élevé avec les Roses et Pieds d'alouette de MUe Margue-
rite BRUN, les Fleurs de M. Pierre GARNIER, un peu fouillées
peut-être, mais d'un effet général satisfaisant, et les Pivoines
de M. Gabriel PERRIN.
   M. Antoine VOLLON, puissant et bien composé comme
d'habitude, a exposé une grande toile sous le titre d'Attri-
buts des sciences et M. EULER une Fantaisie arrangée d'un
papillotage d'étoffes d'un bocal à poissons et d'un gros
coquillage de nacre.
   L'architecture occupe, aux Champs-Elysées, une place
plus importante que visitée ; la foule est toujours attirée
vers la peinture. Il faut savoir l'avouer, en faveur du public,
que la convention d'essence toute géométrique, par laquelle
les architectes représentent leurs monuments en projections
verticales et horizontales sur d'immenses châssis, en est
certainement la cause ; il faut être du métier pour