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420               L'INDUSTRIE DE LA SOIE

dant à Lyon l'ordre d'acheter des velours d'Avignon de
couleur, « car, écrivait-il, on ne regarde du tout à la
bonté qu'à la couleur », et il ajoutait que les couleurs
des étoffes faites à Avignon étaient « principalement
belles. » Cette manufacture se transforma : après les
belles étoffes, elle ne fit plus que les légères, l'es taffetas,
les florences, les étoffes pour doublure, etc. Elle a fait
battre jusqu'à 12,000 métiers ; elle n'en avait plus que
mille, en 1860 qui produisaient pour trois à quatre
millions, et ce nombre était encore le même en 1874.
Cette fabrique est aujourd'hui tout à fait affaiblie.
   La première ordonnance qui régla les devoirs des tissu-
tiers de soie de Rouen fut rendue par le maire de cette
ville en 1290. Ce corps de métier obtint de Charles VI
en 1403 la confirmation de ses statuts; il occupait 152
maîtres et ouvriers : 18 hommes et 134 femmes. Les tissus
faits à cette époque étaient de soie et de fil de lin. Cette
fabrique était florissante en 1531, et Henri IV la
protégeait en 1604. Elle n'était pas éteinte en 1685,
puisqu'un des maîtres, Dollond, s'établit à Spitalfields,
en Angleterre, à la suite de la révocation de l'édit de
Nantes. Elle a disparu depuis lors.
   Des marchands lombards et toscans s'étaient établis à
Nîmes dans les dernières années du xm c siècle ; ils avaient
quitté cette ville en 1441. Il paraît que le tissage de la
soie y fut apporté d'Avignon. Ce qui est certain, c'est que
Louis XII fonda à Nîmes une manufacture de draps de
soie par ses lettres de juillet 1498. La ville était alors
appauvrie et déserte; ce travail contribua à son relèvement.
L'ouvraison de la soie et la fabrication des soieries devin-
rent même bientôt des industries florissantes. Les étoffes
brochées ou façonnées, mélangées d'or ou d'argent fin