Revue du Lyonnais » série 5 - n°17 ( 1894 ) » pp.403

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conservé. La pièce est éclairée par une seule fenêtre à
doubles meneaux et à six vantaux.
   Les portes intérieures du castel ont leurs vieilles ferrures;
elles sont en bois uni garni de clous à tête de diamant et
pour la plupart peintes en rouge.
    Le sol des greniers est encore revêtu de ses antiques et
très petits carreaux en terre cuite; toutes les murailles à
l'intérieur, sauf celles de la salle à manger et de la chambre
du Prince, sont simplement crépies à la chaux.
    Dans la cour, un vieux puits engagé dans les bâtiments
de dépendances et à quelque distance sur la droite, au-
dessus d'une voûte qui s'enfonce sous la colline et d'où
s'échappe une fontaine, une vieille statue de femme en
pierre, toute mutilée, sur son socle assez bien conservé.
   Plus loin encore, à l'extrême limite sud-ouest du domaine,
sur la rive droite du ruisseau et bien en vue de la route
 d'Écully à la Demi-Lune, un ancien colombier de forme
ronde, surmonté de sa lanterne.
   Enfin il existait autrefois une chapelle dont l'emplace-
ment n'est plus connu.
   Jusqu'ici, aux visiteurs qui les interrogeaient, les gens du
pays répondaient que ce manoir, construit, leur avait-on
toujours dit, vers r575, dépendait anciennement delà vaste
propriété Barety, dont l'habitation principale, le parc et la
merveilleuse avenue de marronniers appartiennent aujour-
d'hui à M. Tresca.
   Mais quel avait été son constructeur au temps jadis? —
Quels riches Lyonnais, nobles ou bourgeois, s'en étaient
transmis successivement la possession depuis lors? De quels
faits intéressants ses vieux murs avaient-ils été témoins?
Quel prince enfin y avait fait séjour, ou, comme pour tant
d'autres châteaux, avait failli seulement y demeurer?