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200                  MOREL DE VOLEINE

 et son esprit était orné des connaissances les plus variées.
M. Breghot du Lut lui a consacré une notice dans le
tome VIII, des Archives du Rhône. Il mourut en 1826. Il
avait épousé, le treizième jour complémentaire de l'an VI,
Elisabeth de Chalus, d'une famille originaire d'Auvergne.
Il en eut une fille, mariée à Horace Asghil Gaultier de
Coutances, morte en 1842, et un fils qui fait l'objet de
cette notice.
    Claude-Louis-Bon Morel de Voleine naquit à Lyon, le
 11 février 1812. Il fit ses premières études à la pension
Delorme, fameuse en ce temps-là, et située dans la maison
faisant l'angle de la rue Sala et de la rue Boissac, où
demeuraient aussi ses parents; plus tard il suivit les classes
du collège, et y fit sa philosophie sous l'abbé Noirot. Reçu
bachelier, il se fit inscrire à l'école de Droit de Paris où il
passa ses examens de licence.
    Il vécut plusieurs années dans la capitale où il trouvait
facilement à cultiver, à développer son amour pour les
lettres, et à exercer ses dispositions pour les beaux-arts. Il
fréquenta divers ateliers de peinture et principalement celui
d'Hubert. Doué de sérieuses qualités musicales, il perfec-
tionna son talent de violoniste, sous la direction du fameux
Baillot; il aimait à rappeler le beau temps où il s'enthou-
siasmait, aux Italiens ou à l'Opéra, pour la Grizi, Roubini,
Tambourini, M™ Sontag, Dupré, Lablache et tant d'autres,
et où il passait des après-midi entières a faire la queue, pour
applaudir les Huguenots et Robert-Ie-Diable qu'il vit créer, et
les chefs-d'œuvre des grands maîtres. Beethowen chantait
encore, l'astre éclatant de Rossini commençait à lancer ses
rayons sur la France, Boïeldieu et Auber étaient dans toute
la sève de leur talent. Les concerts du Conservatoire, ceux
de Valentino et de la salle Favart, sanctuaires chers aux