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                       ET LES BÉNÉDICTINS                         15

de Sévigné et les faveurs de Louis XIV. On connaissait
mieux ses ouvrages sur le blason, ses figures de carrousels,
de ballets ou de feux d'artifice, ses réfutations, solidement
déduites, des prophéties de Malachie et des centuries de
Nostradamus; à Lyon surtout, sa ville natale, où il avait
résidé et professé la rhétorique au collège de la Trinité, il
s'était acquis une renommée considérable; elle lui survit
grâce à son Histoire civile et consulaire; elle serait aussi belle
qu'inébranlable, si la mort lui eut accordé le temps néces-
saire à l'achèvement de son Histoire ecclésiastique, si elle n'eut
pas du même coup tué l'ouvrier et ruiné l'œuvre.

   Tous ces titres solides d'historien, de numismate, de
généalogiste, de maître dans l'art héraldique ont relégué dans
l'ombre son ministère d'orateur sacré, plus peut-être que la
justice le demandait. Lui-même n'avait apporté qu'un soin
médiocre à en consacrer la mémoire et, dans ses ouvrages
qui atteignent presque le chiffre de deux cents, nous n'avons
rencontré qu'un seul discours religieux, l'Oraison funèbre
de Turenne ( i ) .


   (1) Cette oraison funèbre avait été prononcée, sur la prière du car-
dinal de Bouillon, le 15 décembre 1675,dans l'église de Saint-Ouen de
Rouen, appartenant aux réformés de Saint-Maur.
   Les rapports du distingué jésuite avec l'abbaye nous sont attestés par
les deux pièces suivantes :
   Quatre soleils vus en France le 2S juin 1704. Dessin de T'appareil et
décoration du palais abbatial de Saint-Germain-des-Près, pour la fête qu'y
donna son Eminence Monseigneur le cardinal d'Estrées, à l'occasion de la
naissance de Monseigneur le duc de Bretagne par le P. Mènestrier, Paris
 1704, in-4 0 .
   Relation de la fêle donnée au palais abbatial de Saint-Germain-des-Près,
le quatrième jour d'août 1704, par M. le cardinal d'Estrées, à l'occasion de