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                       AUTOUR DE LYON ASSIEGE                 9

     « Sur les quatre heures du matin, le 30, étant éloignés
«    de deux fortes lieues de Lyon, nous nous plaçons sur
«    une hauteur et nous sommes éclairés par le feu de la
«    ville qui était dans trois quartiers à la fois. Nous apprê-
te   nons que l'avant-veille le magasin de l'arsenal a sauté
«    par l'effet d'une bombe, que l'éclat terrible occasionné
«    par cette explosion a fait périr beaucoup de monde, qu'une
«    partie de THôtel-Dieu est devenue la proie des flammes,
«    que les malades ont été transférés aux Deux-Amants, que
«    probablement cette ville sera bientôt réduite en cendres,
«    si elle persiste dans son état de rébellion.
     « Nous arrivons au camp de la Guillotière, à 6 heures
«    du matin. Je me rends au quartier général, où je trouvai
«    le citoyen Reverchon, représentant du peuple, ainsi que
«    le général Vaubois, à qui je fis part de l'objet de ma
«    mission. »

   De la Guillotière Dance se rendit à la Pape après avoir
traversé le Rhône sur un pont volant.
   Il fut assez mal reçu par Dubois-Crancé qui n'hésitait pas
à attribuer la prolongation de la résistance des Lyonnais
aux subsistances que leur ville recevait du Puy-de-Dôme et
de la Haute-Loire, bien que dans ce dernier département les
gardes nationales se fussent ébranlées pour arrêter le ravi-
taillement de la cité rebelle (4).
   Les derniers mots du général étaient gros d'orage pour
son interlocuteur :
   « La Convention vous jugera ! »
     Finalement, sur les observations de Gautier, Dubois-


     (4) Archives municipales de Brioude.