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                    L'ÉCONOMIE POLITIQUE                       513

d'outre-Rhin, soit dans les déclamations de Tolstoï (1).
Comme si, au milieu, de tant de théories diverses, il était
facile ou même possible de se créer une opinion, de
découvrir le facteur commun de toutes ces fractions aux-
quelles pompeusement on a donné le nom de systèmes.
J'en appelle à MM. Leroy-Beaulieu, Le Play et de Moli-
nari.
   D'ailleurs en ces matières, rien ne saurait être concluant,
ni définitif. Or, le défaut de presque toutes les études
sociales, c'est leur absolutisme. Pas une qui ne prétende
apporter un remède efficace au paupérisme, au salaire, à
l'envahissement du socialisme; pas une qui n'entende
résoudre les questions si complexes de la situation respective
des partis en présence, — ouvriers, patrons, — consomma-
teurs, producteurs— ; pas une enfin qui ne paraisse ignorer
que l'Économie politique, comme toute science, n'est point
parfaite, et qu'ayant l'homme pour objet sinon pour sujet,
elle doit, comme lui, évoluer sans cesse. En m'exprimant
ainsi, je ne prétends point qu'il faille imposer silence aux
théoriciens économistes. Nul ne suit avec un intérêt plus
passionné que moi, les questions à la solution desquelles
l'Europe entière est intéressée; de l'Angleterre, quelque
peu ralliée aux tendances physiocratiques libérales de
M. Goshen, à l'Allemagne où Karl Marx édifiait naguère à
grand bruit sa célèbre et ultra-moderne théorie socialiste ;
de l'Autriche, où M. Karl Menger s'est fait le champion
respecté et écouté d'une Économique ou Science sociale
qui, comme celle de M. Goshen, comprendrait des branches



   (1) Cf. Le nouveau volume de cet écrivain, traduit par M. Halpé-
rine-Kamisky et intitulé La Famine. Paris, Perrin.