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POLITIQUE DE L'EMPEREUR FRÉDÉRIC H 399 principale a été l'idée fausse que les empereurs se sont faite de leur autorité. Se considérant comme les successeurs des empereurs romains (2), ils ont prétendu dominer la papauté et gouverner l'Italie. Mais en voulant dominer la papauté, ils se sont aliéné le clergé; et, pour gouverner l'Italie, ils ont été obligés d'y résider et d'abandonner l'Allemagne. C'est surtout pendant le long règne de Frédéric II que ces faits se sont passés ( 3 ) ; c'est ce que montre M. Blondel dans son ouvrage. Après nous avoir indiqué quel avait été le développement constitutionnel de l'Allemagne et ce qu'était devenu le pou- voir impérial au commencement du treizième siècle, il nous fait voir quelle fut la conduite de Frédéric II à l'égard de la féodalité laïque, à l'égard du clergé, des villes et des classes rurales. Pendant la période qui s'étend depuis le règne de Henri Ier (919-936), avec lequel commence le véritable moyen âge allemand, jusques et y compris celui de Fré- déric II qui finit en 1250, l'empire chrétien parvient d'abord à son apogée, et l'Église, soumise à l'empereur, travaille au progrès de la civilisation dans l'Europe centrale (4). Mais Grégoire VII s'aperçoit bientôt que l'Eglise se perd en se soumettant à l'empereur. La lutte éclate alors entre les deux pouvoirs, spirituel et temporel, et l'Eglise conquiert son indépendance. La lutte recommence cependant sous Frédéric II, et l'empire est vaincu de nouveau. Le principe de l'hérédité de la couronne, que les empereurs s'efforçaient d'obtenir, succombe définitivement, et ce sont les princes (2) P. 37. (3) p p - 29> 279- (4) P - 1 .