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3,68.                  LES SAVANTS LYONNAIS

cours des études de philosophie et de théologie : mais déjà
le goût de l'érudition pure prenait le dessus et le premier
témoignage qui lui en échappa est une longue pièce de vers
dédiée à Dom d'Achéry; la muse s'exprime en latin; mais
ne juge-t-on pas que pour vanter la publication des in-folios
du Spicilegium en stances dithyrambiques, il faut porter la
passion de la vénérable antiquité à un degré peu com-
mun ? (3).
   L'écolier devint régent à son tour; il professa les belles-
lettres à Pontlevoy, pendant deux ou trois ans, autant que
je le conjecture, jusqu'à la fin de l'année scolaire 1669; à
cette date il exprimait à Dom Luc sa peine de ne lire que
des auteurs profanes; il sollicitait une occupation plus con-
forme à son état et un commerce plus assidu avec les Pères
de l'Église; sa piété l'emportait sur son ardeur pour les
lettres. Il vint alors à Saint-Germain-des-Prés et y demeura
plusieurs mois, prenant des leçons et des exemples des
savants qui s'y trouvaient, se préparant à leur servir de
collaborateur, formant avec Mabillon une amitié qui ira
toujours croissant jusqu'à la dernière heure (4).


   (3) F.F. 17685. Estiennot Theotogiœ Sanlaunormarca studiosus. Anno
:666.
   (4) Le séjour à Saint-Germain fut à peu près d'août ou septembre
 1669 à fin juin 1670. Deux lettres de Mabillon pendant un voyage dans
les monastères du centre l'indiquent ouvertement : voici des allusions
précises :
                                   « De Dijon, i « novembre 1669.
  - « ... Je suis obligé au P. C. Estiennot de sa recommandation ; son
frère nous a reçus en qualité d'hôtelier avec toute la cordialité et charité
possible.
   « Mes recommandations à Dom Claude et à Dom Robert ; nous
partons demain pour Saint-Seine. »