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DES TERRES NOBLES 393 prêtre, de l'an 1424, nous la présentent, en effet, comme une simple famille bourgeoise originaire de Gorrevod, près de Pont-de-Vaux (Ain), où le testateur élit sa sépulture au tombeau de ses ancêtres (7). Et c'est de là que son pre- mier auteur connu, Nicolas Laurencin, aïeul de Claude, vint s'établir à Lyon, où il figure comme revendeur sur la liste des métiers de 1417, et comme albergier ou tavernier sur celles de 1432 et 1439. Le père de Claude, Etienne Laurencin, figure, comme drapier, au syndicat de 1485, et c'est chez son frère, Pierre Laurencin, aussi drapier, que Bayard, encore simple écuyer, acheta le drap de soie et de velours, qui lui était nécessaire pour figurer dans un tournoi (1490) (8). Comme son père et son frère, Claude Laurencin fut, d'ailleurs, conseiller de ville, entre les années 1498 et 1513, et député du Tiers-État aux États-Généraux tenus à Tours, en 1506. En 1513, à l'expiration de son dernier Consulat, il se rendit acquéreur des seigneuries de Riverie, Châtelus et Fontanez, qui lui furent vendues, au prix de 4,000 écus couronne, valant alors 54 marcs 3 onces et demi d'or, par Anne de France, duchesse usufruitière du comté de Forez. Cette vente, qui fut ratifiée par le conné- table de Bourbon et son épouse, Suzanne de Bourbon, était nécessitée par le grand train du duc, qui dépensa une grande partie de sa fortune au service du roi, ce qui l'obligea, indépendamment de cette vente, à engager plu- (7) Archives du Rhône. Testamenta. Année 1524. — Mss de Gui- chenon. T. XVI. 202. — De la Mure. Hist. des ducs de Bourbon et des comtes de Forez. II, p. 251 et 406. — Revue des Sociétés savantes des départements. VIII, p. 24. (Année 1868.) (8) V. ce récit dans le Loyal serviteur. Chap. vu.