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374                         NECROLOGIE
 er
 I mars 1852. Mais l'ancien magistrat demeura attaché au
Barreau, auquel il n'avait, d'ailleurs, jamais cessé d'apparte-
nir. Il rendit, dès lors, de fréquentes visites à la biblio-
thèque de l'Ordre, où il pouvait retrouver quelques-uns de
ces livres, que lui seul consultait. Chaque année aussi, le
tableau des Avocats lui fournissait le sujet d'un article, dans
lequel les membres du Barreau étaient soigneusement
classés, en vertu des lois rigoureuses de la statistique.
    Un événement heureux ou malheureux venait-il à se
 produire, M. Bellin le rapprochait aussitôt d'un événement
 analogue du temps passé, mais oublié depuis longtemps.
 Et c'est ainsi, que, le jour même de sa mort, un journal
 de notre ville publiait encore une lettre, qu'il lui avait
 adressée, au sujet d'un personnage historique du jour, qui
venait de mourir (1).
   Il mettait ainsi tout son bonheur, dans ces rapproche-
ments et ces petites choses. A ce compte-là, rien, en effet,
 ne pouvait le surprendre.
   Une autre passion de M. Bellin consistait à appartenir à
 un grand nombre de Sociétés savantes. J'ai pu ainsi compter
trente compagnies littéraires ou scientifiques, dont il était
membre correspondant. Après avoir appartenu longtemps
à la Société littéraire, il l'avait quittée avec un certain éclat.
Il s'en était consolé, en se faisant admettre au nombre des
membres de la Société asiatique et de la Société protectrice
des animaux, dont il a été longtemps secrétaire. Mais
l'Académie de Lyon ne lui avait point ouvert ses rangs, et
il figurait encore au nombre de ses candidats, quand il est
mort.



  (1) Voit le Salut public du 4 avril 1891.