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328 CHAZAY-D'AZERGUES EN LYONNAIS comme habitant de Chazay, lui doit deux cents écus d'or (27). Le Pouillé du diocèse de Lyon, aux xvi" et xvn e siècles, atteste que Chazay était toujours de l'archiprêtré d'Anse et que l'abbé d'Ainay, comme par le passé, nommait aux cures de Chazay, Civrieux-Lozanne, Chasselay, Marcilly, Ville-sur-Jarnioux (28). L'archiprêtré d'Anse était donc une portion ou ager du diocèse ou pagus lugdunensis, qui a subi de très petites modifications depuis le vi e siècle. On le trouve mentionné dans les cartulaires de Savigny et d'Ainay sous le nom à 'ager ansensis, ou vaïlis ansensis ager. Parmi les noms qui font partie de cet ager, au VIe siècle, nous trouvons Clippiacus, qui paraît même avec le titre de chef- lieu à 'ager, il devait être près de Chazay, nous dit A. Ber- nard dans ses notes. Nous croyons que c'était le village gallo-romain, dont on trouve le cimetière au midi de la propriété Compte-Calix. Ce village, détruit par les Sarrasins, aurait été abandonné, quand les moines d'Ainay firent de (27) Mazures, t. I, p. 453. (28) Cart. Savigny, t. II, p. 990. — La ville d'Anse, Ansa ou Asa Paulina, cette antique cité romaine où l'empereur Auguste eut un palais et où les légions eurent un camp retranché, appartint aux seigneurs' comtes de Lyon, depuis 1173 jusqu'en 1789. L'histoire de cette petite ville, qui a pour armes : d'azur à la tour senestrée d'un avant-mur d'ar- gent maçonné de sable ; au chef de gueules chargé d'un griffon d'or et d'un lion d'argent, passants et affrontés (salle du Conseil général à Lyon, nou- velle préfecture), serait intéressante à écrire à cause des luttes terribles qu'elle eut à soutenir, se trouvant sur les limites du royaume et de l'empire et sur le passage des armées qui descendaient de la Bourgogne. M. Yves Serrant a fait paraître une petite histoire d'Anse fort intéres- sante sans doute, mais où bien des faits très importants ont été oubliés. Voir Hist. d'Anse, par Y. Serrant. Villefranchc, L. Finet, 1845.