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 322             CHAZAY-D'AZERGUES EN LYONNAIS

 Ce bail est fait pour six ans, au prix de quarante livres de
 revenus par an ; cette somme pouvait bien représenter
 400 francs de notre époque. Puis le sieur Emery étant mort
 en 1629, avant la fin de son bail, le moine J.-B. Pinet passe
 un nouveau bail avec le sieur Louis Pinet, aux mêmes
 conditions que le précédent (13).
    Le moine J.-B. Pinet, qui vivait à Lyon en jouissant de
 ses revenus, n'était pas très exact à payer aux prêtres
 desservant les églises de Civrieux et' de Lozanne, qui
 dépendaient de la sacristie de Chazay, la portion congrue
 nécessaire pour les faire vivre. Aussi de graves plaintes se
font entendre de la part du desservant de Civrieux, qui
devait pourvoir au culte à Lozanne. Ce prêtre était alors
Etienne de Gletteins, de la famille des seigneurs de Jar-
nioux, il se plaint amèrement de l'insuffisance des revenus
et réclame de plus fortes rentes. L'affaire traîne en longueur
jusqu'à ce que l'abbé d'Ainay, instruit de l'affaire, fit juger
le différend en faveur du desservant de Civrieux (14).
   Le moine sacristain se défendait à son tour, en objectant
la part de rente noble qu'il était obligé de payer au sieur
du Fournel, le fermier général des biens de l'abbaye, à
Chazay (15).
   Ce fermier général du Fournel était d'une famille lyon-
naise, que nous trouvons signalée dans le Livre d'or du


   (13) Arch. du Rhône. Ainay, 2e arm., vol. 47, ch. 14.
   (14) Arch. du Rhône. Ainay. 2» arm., vol. 47, ch. 1.5.
   (15) Arch. du Rhône. Ainay, 2e arm., vol. 47, ch. 16. — Depuis
l'abbé C. de Neuville, jusqu'en 1789, les biens de l'abbaye furent tou-
jours administrés par des fermiers généraux, qui jouissaient de tous les
droits, sauf la réserve de la collation des bénéfices et de la nomination
des officiers de justice. Arch. de la Charité. B. 242.