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                   PROMENADE AU SALON'                     293

de M. de la Brély. Mme H. (136), lui a fourni, comme
toujours, le sujet d'un tableau fort agréable; mais il faut
désespérer que l'auteur se pénètre jamais de cette idée,jque
dans un portrait, si l'on ne voit que le visage, il faut que le
reste se devine. Les étoffes font penser à celles qu'on
chiffonne aux étalages, et je me demande si, quand il les
peint, elles sont habitées par un corps.
   Une robe que je né qualifierai pas d'inhabitée, c'est celle
de Mmc de L. (780), de M. Sarrazin. Mais alors, mon
Dieu ! pourquoi avoir donné à cette belle personne la ligure
couroucée d'une prima donna qui « est mal » avec son
chef d'orchestre et qui l'accuse du regard de lui avoir fait
manquer un temps ? Et puis il faut prendre garde qu'une
robe ne se brosse pas comme un décor.
   Le pourpoint du ténor de M. Lévigne (520), est plus
heureusement traité, mais il n'y a que le pourpoint. On
reproche aux manches d'être trop courtes ; je ne parle pas
des bras, ils sont absents. Ces manches ont le défaut de
beaucoup de manches et de beaucoup de bras : la longueur
y serait, si les artistes savaient faire sentir les effets du
raccourci. Mais pour rendre cet effet, comme une foule de
choses, le chic seul ne suffit pas.
   M. Payen expose un portrait de femme (661), bien
savamment peint, bien consciencieux, bien vrai, mais était-
il nécessaire de le faire ennuyeux ? Je suis d'autant plus
tentée de lui chercher querelle que ce qu'il y a de désa-
gréable dans l'attitude du modèle, dans sa position entre
 deux colonnes dont rien n'explique la présence, est évi-
 demment voulu.
   M. Frappa a renoncé, pour cette fois, aux démons tra-
 vestis en femmes et aux femmes à visages de démons. On
 le regrette en regardant son portrait de M. Th. (360),