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286 LE REGISTRE DE LA MUNICIPALITÉ Tous trois sont contraints, le 30 septembre 1792, de prêter le serment consacré : je jure d'être fidèle à la nation et de maintenir la liberté et l'égalité, ou de mourir en les défendant. Le 2 avril 1793, les deux frères de Thy demandent à la municipalité d'être affichés à la porte de la maison com- mune pendant quinze jours, pour obtenir un certificat de résidence, conformément à la loi du 20 décembre 1792. Ils étaient à bon droit suspects, étant les beaux-frères du général de Précy, commandant les Lyonnais insurgés contre la Convention. Tous trois sont étroitement surveillés et doivent, dans l'intérêt de leur sécurité, se conformer à tout ce que l'on exige d'eux : les dons patriotiques, l'enrôlement dans la garde nationale, le port de la cocarde, les serments succes- sivement décrétés, le paiement des impositions, les encouragements pécuniaires pour l'enrôlement des recrues, les manifestations de pur civisme, et suivant la formule, « tout ce qui est exigé et prescrit pour conserver la liberté, « l'égalité, le bien général » (11). Le 20 octobre 1793, ils subissent une perquisition, en vertu du décret qui prescrit aux municipalités de recher- cher et de brûler les titres concernant les droits féodaux. A ce propos, le procès-verbal constate que des membres du ci-devant chapitre de Savigny, il n'y a plus dans la paroisse que Nicolas-Marie de Prisque et Jean Ponthus de Thy. Le 7 nivôse, an II, Jean de Thy-Miily, ancien capitaine au régiment d'Aquitaine, ci-devant chevalier de Saint-Louis, est requis en vertu du décret de la Convention du 28 bru- maire an II, de déposer à la municipalité ses titres, ordres et décorations. (11) Délib. du 14 juillet 1793.