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256                   UN ÉPISODE LYONNAIS

pas conclue, du moins l'apaisement commençait-il à se
faire. Dès 1434, les hostilités avaient pris fin, par toute la
France, entre Français et Bourguignons ; et dans les cam-
pagnes lyonnaises, la sécurité, dont les populations avaient
été si longtemps privées, renaissait peu à peu. A Lyon, le
Consulat, enfin rassuré, était sur le point d'ordonner que :
« vu que, la Dieu mercy, ce pays du Lyonnais est enfin
vide de gens d'armes, » la porte Saint-Georges serait rou-
verte et la porte Chenevier démurée (30). Grôlée pouvait
donc, en quittant ce monde, considérer comme achevée, la
mission de protection et de défense de la région lyonnaise,
à laquelle il avait consacré ses vingt années de sénéchalat.
   Ajoutons qu'il avait eu, dans les derniers mois de sa vie,
deux grandes joies.
   D'abord il lui avait été donné de revoir à Lyon le prince
pour lequel il avait tant combattu, parce qu'à ses yeux,
le Roi c'était la France. Charles VII vint à Lyon, en juin
1434, faire aux habitants de sa bonne ville une visite
d'amitié et de remerciement qu'ils désiraient impatiemment
et que leur patriotique conduite méritait bien.
   Grôlée présida aux fêtes de l'entrée et du séjour du


Falavier, Doraène, etc. Quant à la place d'Anthon, elle fut restituée au
marquis Louis de Saluces- que le Conseil delphinal avait reconnu
comme seul héritier de Bertrand de Saluces, et à qui des lettres royales,
du 14 avril 1434, conférèrent, en souvenir de la bataille de 1430, le
titre de premier baron du Dauphiné. V, Poncet. Essai hist. sur la
baronnie d'Anthon, p. 61.
    (30) Registres consulaires. Séance du 2 janvier 1434. « Ils ont ordonné
que — attendu que la Dieu mercy ce pays de Lyonnais est à présent
vuide de gens d'armes et attendu les trêves qui sont de présent — l'on
démurera la porte Chenevier et l'on ouvrira la porte Saint-Georges qui
ont esté closes un certain temps pour les gens d'armes. »