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230             CHAZAY-D'AZERGUES EN LYONNAIS

que son cheval atteint du même coup, et qui glisse sur le
gazon. Ce fut ce qui sauva le sire d'Argental, cette chute
empêcha le Ligueur de redoubler ses coups sur le cheva-
lier à moitié étourdi par le choc. Rapidement relevés,
cheval et homme font de nouveau face à l'ennemi. Ayant
repris ses esprits, d'Argental se précipite avec rage sur de
Saint-Vidal, et se redressant sur ses étriers, il frappe son
ennemi au travers de la visière de son casque avec cette
 épée rapportée de la Palestine, présent de Don Juan, le
vainqueur de Lépante, lui fend le front et le renverse
sans vie sur l'arène ». Tel fut un coin de l'histoire de cette
guerre funeste de la Ligue, où se distinguèrent deux
guerriers, qui sont demeurés célèbres dans les Chroniques
du temps (17).
   Ce combat ne mit pas fin à ces luttes fratricides, et la
guerre continua dans le Lyonnais jusqu'en 1594, époque
où Lyon se rendit au roi Henri IV, qui venait de faire son
abjuration (18).
   Le roi nomma alors gouverneur du Lyonnais Philibert
de la Guiche, qui se fit distinguer par une administration
toute paternelle. Sa bonté était connue de tous, ayant
refusé, en 1594, lorsqu'il était 'bailli de Màcon, d'exé-


   (17) Matures, t. IL p. 388. A. Bernard. Hist. du Forez, t. II,
p. 217 et suiv. Pourret des Gaux. Hisl. du Commandeur. Ce passage
est tiré en entier de son ouvrage. Arnaud ne raconte pas ce fait de la
même façon.
   (18) Bernard. Hist. du Forez, t. II, p. 241 et suiv. Les armes des de
La Tour, baron de Saint-Vidal, seigneur de Montvert, Eynard, Mon-
turcat, le Villars et Boirée, étaient : d'azur à la tour d'argent. Celles
des Pagan d'Argental étaient : d'or aux trois tètes de maures tortillées
d'arpent.