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I78 LES TEMPLES ET LES CIMETIERES danger des guerres civiles... Ils ont vescu par les terres de Savoye Suisse Genève et aultres endroits... ont attendu qu'on fît observer les édits de pacification depuis longtemps publiés pour leur assurer l'exercice public de leur Reli- gion... Ont fait diligences... pour obtenir lieux propres et commodes pour prescher la parolle de Dieu et faire aultres exercices qui en dépendent. » Ils n'avaient jamais rien obtenu, et, quant aux places et aux lieux qu'ils estimaient être leur propriété, ils déclarent que la restitution en est impossible par la voie de la justice ordinaire. Henri III rendit, en conseil, à Saint-Maur-les-Fossés, le 4 août 15 81, un édit par lequel il enjoignit au sénéchal de Lyon « de faire rendre et restituer incontinent et sans délay lesdittes places. » Le Roi donnait bien au sénéchal « pou- voir puissance et authorité et mandement spécial » pour l'exécution de Fédit, mais en même temps il renvoyait la connaissance de toutes les oppositions devant « la chambre de l'Édict establie à Paris. » Seize ans plus tard, on arriva à une solution. Avant d'aborder l'examen des faits relatifs à Oullins, nous ferons mention de ceux qui se rapportent au château de Chandieu, quoiqu'ils ne se rattachent qu'indirectement à notre sujet. Le 10 avril 1600, plusieurs Réformés, entre autres Jean Vimar, Timothée Pellissari, David Moze, adressèrent une requête à de La Guiche, lieutenant général pour le Roi ; ils exposèrent que, « suivant les derniers édietz de Sa Ma- jesté vériffiez en la court de Parlement de Paris l'an 1595... l'exercice de ladicte Relligion (reformée) leur est permis es maisons des seigneurs ou gentilshommes ayant haulte