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DE SAVIGNY 167 que le bruit effroyable qu'ils faisaient pour arracher les emparres de ladite porte, ayant réveillé les citoyens Léo- nard Allouis et Antoine Reverchon, ceux-ci s'étaient levés et avaient reconnu lesdits G***, C*** et P***. Si nous devons révéler tous ces faits aux citoyens administrateurs de Lyon, nous ne devons pas aussi leur taire que le citoyen R*** « notaire», a à sa solde depuis assez longtemps, les maçons p*** e t g*** p 0 u r e n i e v e r particulièrement les colonnades qui servaient de cloître au jardin du ci-devant bénéfice du communier, des enchants de murs et cintres de portes, des bandes de cheminées, des chevrons et des planches des maisons de la ci-devant abbaye ; qu'il faisait porter le tout par eux dans un colombier situé dans un jardin de la dépen- dance du ci-devant bénéfice du chamarier, dont il est fermier. Quant aux fermetures des portes, le bruit public est qu'il les a fait porter dans la maison dont il est proprié- taire ; que ledit R*** a fait enlever toutes les planches du colombier qu'il tient à ferme ; et enfin que ledit R*** ayant acheté assez récemment une maison près du bourg de Savigny, d'un nommé Michallet, il l'a fait réparer et y a placé des portes et fenêtres qui n'étaient pas neuves ; que la veuve Michallet, mère de son vendeur, lui reprocha de les avoir prises dans les maisons de l'abbaye de Savigny, et lui dit qu'elle les reconnaissait. R*** ne lui répondit autre chose, si ce n'est de quoi elle se mêlait. Cette maison une fois réparée, R*** l'a revendue à un autre. Il faut le dire, c'est un genre de spéculation qui est de nouvelle création. « Q_ue les citoyens administrateurs ne reprochent pas à la municipalité qu'elle aurait dû fermer les portes de l'église de la cy-devant abbaye. Ce qu'elle a dû faire elle Fa fait. Les malfaiteurs ne pouvant entrer dans l'église par