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DE LA FIN DE LA GUERRE DE CENT ANS 149 d'Auberive et du Colombier. M. de Grôlée ne suffisait plus, malgré ses tournées journalières, à nettoyer les abords mêmes de la cité des brigands orangistes qui les infestaient. Aussi les derniers mois de l'année 1428 se passèrent-ils, pour nos pères, en de continuelles alarmes. A chaque ins- tant, l'approche des bandes ennemies faisait croire à une attaque. Alors, pendant qu'une partie de la population s'abandonnait à de folles terreurs, que l'autre, n'écoutant que son courage, demandait à marcher aux Bourguignons, l'administration consulaire se hâtait de prendre les diverses mesures qui constituaient en ce temps la mise de la ville en état de défense. Si Monsieur le Bailli était absent, on lui mandait « qu'il lui plaise revenir incontinent à cause des nouvelles que l'on dit des hommes d'armes dont la ville est entourée de tous côtés (20). » ville et territoire de Lyon pour moi dédomaiger, que doresnavant ni par moy ni par les miens ne vous sera porté doma ge pour ceste cause. Et véritablement si vous refusez cette offre vous donnez assez cognaissance à tous ceulx qui en oiront parler que le domaige [qui s'en pourra ensuivre sur vous et vos subjets viendra grandement à votre tort, et montrerez évidemment que vous supportez le faits desdits bailli, Chene- vier et aultres leurs adhérens et complices ainsi que avez toujours fait. Cy me vuillez fère response le plus brief que vous pourrez. J'ay retenu le double des présentes par devers moy pour en faire foy en lieu et en temps. Escript en mon chastelde... le second jour de janvier l'an 1427. Louis de Châlon, prince d'Orange et seigneur d'Arlay. » Arch. de Lyon, AA. 68-69. (20) Ibid. 14 février 1428... » Ils ont conclu que l'on escripra à Monsr le bailli qu'il lui plaise s'en venir incontinent vu les nouvelles que l'on dit des gens d'armes dont la ville est entourée de tous côtés, N° 3. — Mars 1891. II