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AU XVIIIe SIÈCLE II9 Des changements considérables furent alors apportés à l'immeuble. L'hôtel, destiné au logement du Directeur de la Banque, fut agrandi. La façade, au lieu de cinq ouvertures, en eut sept. La porte, qui conduisait à la salle de la loterie, devint la porte particulière de l'hôtel. La seconde porte, qui occu- pait la cinquième ouverture et qui ouvrait sur l'allée, fut fermée. Un grand portail, pouvant donner accès aux voitures, fut dressé, en dehors de l'immeuble. La salle de la loterie fut subdivisée, dans la hauteur, par un plancher qui continua l'estrade. Le premier étage fut réservé aux bureaux; on y montait par un escalier spécial partant du rez-de-chaussée. Le terrain, acheté à M. Chardiny, fournit, en outre de l'espace construit sur les façades, une grande cour inté- rieure et un petit jardin réservé. En 1848, les banques locales ayant été supprimées, la Banque de France qui absorba la Banque de Lyon, prit les locaux. Il y eut des modifications, afin de satisfaire à un service beaucoup plus important ; mais extérieurement l'hôtel conserva sa coquette façade, avec corniches et sou- bassements ornant chaque pilastre. Lorsque, par suite de l'ouverture de la rue Impériale, l'Administration de la Banque de France eut décidé qu'un hôtel serait construit dans cette rue, auprès du Palais de la Bourse et que la succursale de Lyon y serait transportée, l'immeuble de la place des Pénitents devint vacant. La Banque de France fut enchantée de le louer à la Société fondée en 1859 pour établir a Lyon des Magasins généraux destinés aux soies.