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(,2               LES TEMPLES ET LES CIMETIERES

et faisans la plus grand et sayne partie d'icelluy monnas-
taire assemblées et congrégées au son de la cloche dans
leur chappitre », prenant directement à partie le maréchal
de Vieilleville à raison de son ordonnance du 12 mai, en
appelèrent au Roi.
   Vieilleville dut, par un acte qui nous est inconnu, res-
treindre la concession qu'il avait faite un peu imprudem-
ment, et les échevins se décidèrent à intervenir.
   Ceux-ci, dans une requête adressée « aux lieutenans et
magistratz de la séneschaussée et siège présidial à Lyon, »
établirent :
    i° Que les Réformés ne pouvaient avoir que deux
temples et que leur prétention d'en ériger trois n'était pas
fondée ;
   2 0 Que le maréchal n'avait accordé aux Réformés que
par provision « de dresser ung temple sur les fossez de la
Lanterne ;
   3° Que ce lieu était « une place publicque fort necces-
saire à ladicte ville en laquelle (place) ne se peult faire
bastiment sans incommoder le public et aussi sans faire
tort es dames religieuses du monastaire Sainct Pierre. »
   Les échevins firent sommation aux Réformés d'avoir à
évacuer cette place (6).
   Charles IX s'était prononcé le 28 juin 1564, mais il ne
s'était pas montré, dans ses lettres, assez résolu pour pré-
venir tout débat ultérieur.
   Les religieuses avaient alors trois instances pendantes.
   La première tendait à les « reestablir en leurs maison
jardin esglise et cimytière démolliz. »



      (6) Archives du Rhône. Requête, 1564.