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DES PROTESTANTS A LYON 19
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décembre 1562, du fer à M Nicolas Odet, horloger,
« pour emploier à l'acoustrement de l'orloge. »
Une chose est certaine : en juin 1562, la chapelle de cet
hôpital n'était pas retenue par les Huguenots, car nous
lisons dans les délibérations des recteurs de l'Aumône
générale, que, en juin 1562, « a esté commandé à ' maistre
Girard, magister de la Chanal, mener les enfans estans
soubz sa charge à la Chanal deux foys la sepmaine assavoir
la dimanche et le mercredi au presche de l'Obser-
vance (31). i)
L'église de l'Observance est cette église des Cordeliers
dont il est fait mention dans l'ordonnance de Vieilleville.
Charles VIII et Anne de Bretagne, sa femme, avaient fondé
en 1494 le couvent des Cordeliers de l'Observance (32), et
firent élever sur l'emplacement de l'hospice des Deux
Amants, qui était alors abandonné, un cloître et une cha-
pelle. Cette chapelle était à peu de distance de la Chana.
L'église du couvent des Jacobins resta assez longtemps
au pouvoir des Huguenots. Il en est parlé, dans une requête
des prieur et religieux du couvent des Jacobins, en ces
termes : « ...Soubztiennent que le Roi par lettres a com-
mandé aux demandeurs (les Réformés) de vuider non seul-
lement leur esglise (des Jacobins) mays aussi tout ce qui est
de leur couvent suyvant l'eedict de paix... Suyvant la volunté
du Roy ilz (les Réformés) ont habandonné l'esglise et
couvent(33). »
(31) Archives hospitalières de Lyon, La Charité, E 10, p. 461.
(32) Les lettres de fondation sont datées du 20 mars 1493 (1494). Ce
couvent était appelé de Notre-Dame des Anges dit de l'Observance ou
de l'étroite Observance.
(33) Les Huguenots s'étaient emparés du couvent des Jacobins en