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                    SAINT-BONAVENTURE                       3

Dans le siècle dernier, les Grolée-Vireville, la dernière
branche, je crois, qui brisait ses armes d'une couronne
ducale de sinople, se fondirent dans la famille des Olivier
de Sénozan, famille de négociants venue du Midi à Lyon,
qui, par sa probité et sa conduite, acquit une grande for-
tune, s'allia avec les d'Albon, les Montmorency et les
Grolée, et s'éteignit à son tour.
   Au xvn e siècle, Joachim du Cros, d'une toute autre
famille du Dauphiné, ajouta à son nom celui de Grolée,
ayant épousé Marie Claire, fille de Pompée de Grolée et de
N. de Murinais. Il intervint dans un différend entre les
Cordeliers et le chapitre de Saint-Jean.
   La première église et la maison conventuelle n'existent
plus depuis longtemps. L'église actuelle, citée par le savant
archéologue, M. de Soultrait, comme un type unique en
France des églises de Frères Mineurs, cela avant les change-
ments malencontreux arrivés depuis sur la façade et la toi-
ture, fut commencée avec les libéralités de Jacques de
Grolée et d'Edouard as Savoie, en 1325. Elle fut consacrée
en 1328 par Pierre de Savoie, archevêque de Lyon, sous le
vocable de Saint-François d? Assises. Ce fut Charles de Bourbon,
archevêque en 1484, qui la mit sous le vocable de Saint
Bonaventure.                                                • •
   En juillet 1447, les Frères firent représenter des scènes de
la Passion. Ce fait se rattache aux origines du théâtre à
Lyon, origines pieuses et morales dont le théâtre s'est bien
écarté depuis.
   En 1562, le couvent et l'église furent dévastés par les
huguenots, le corps de saint Bonaventure fut brûlé sur la
place par le ministre Viret, il n'en resta que le tronc sous-
trait aux flammes par un religieux. Le gardien fut massacré
et les calvinistes s'emparèrent de l'église pour y établir leur