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                      OU JARDINIERS DE LYON                           471
une clause de son testament passé, le 29 janvier 1527,
devant le notaire Jean Beaujolin (20).
   Nous y voyons que le testateur fonde « deux messes
« eucharistiales des défunts à célébrer en ladite chapelle de
« la Trinité des Vignerons par un prêtre désigné par les
« courriers en exercice. Une de ces deux messes sera célé-
« brée le lundi, l'autre le vendredi de chaque semaine...
« pour chacune desquelles il sera payé deux sous tournois,
« monnaie du roi ayant cours. »
   Plus, il donne et lègue auxdits courriers une pension
annuelle de dix sous tournois « pour leurs soins et leurs
peines » payable à la fête de Noël, mais seulement après le
décès de son épouse Antonia Sarrazin.
   Enfin, par une stipulation finale longuement motivée,
Jean Jacquier désigne son fils Pierre pour son légataire
universel. Mais comme celui-ci, d'humeur vagabonde, ne
menait pas une vie très exemplaire, le prudent vigneron
a soin d'imposer certaines conditions ayant pour objet de
garantir son patrimoine du danger de périr entre les mains
d'un fils prodigue et dissipateur.
   Si donc Pierre Jacquier ne revient pas à une existence
mieux ordonnée, l'héritage paternel passera en entier à la
confrérie des Vignerons, sauf toutefois une maison sise rue
Raisin, qui lui demeurera en toute propriété. Les revenus
de cette maison, comme ceux des autres biens, devaient
être perçus par la veuve Antonia Sarrazin, sa vie durant.
   Il parait que nonobstant les mesures édictées dans son


   (20) Entre autres stipulations, le testateur demande que le clergé de
l'église collégiale et séculière de Saint-Nizier assiste à ses funérailles,
ainsi que la communauté des frères Cordeliers de Lyon (Collegium
fratrum coràigerorum Lugduni).