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                      J.-C. COINT-BAVAROT                     411
      Sur une tombe austère et que le buis protège,
      Sur un ombre gazon, entouré de granit,
      Les ans passent en vain ; le fidèle cortège,
      De nos vivants regrets toujours veille et gémit.

      Son nom, pour tout jamais, à la plus belle page
      De ma vie est écrit, son nom baigné de pleurs.
      Ami, mon cœur si plein de soucis, de douleurs,
      Garde au fond une plaie où saigne votre image.

     Que de fois, dans ce cœur, vous fûtes invoqué !
     A chaque jour d'épreuve, à chaque heure de joie,
     En ces temps où tout homme hésite sur sa voie,
     O ferme et clair esprit, que vous m'avez manqué !

     J'aimais cette raison puissante et familière.
     J'avais en vous la force appuyant le conseil,
     Car l'amitié du sage est comme le soleil :
     Elle a sa chaleur vive et sa douce lumière.


  Nous terminerons, par cette citation, notre modeste
notice sur un confrère dont toutes les sympathies accom-
pagnent la mémoire. Il fut assurément de ceux qui semblent
avoir réalisé l'accord entre ces deux éléments que chacun
de nous porte en soi et dont, suivant le mot du poète
lyonnais,

            L'un se nomme Travail et l'autre Rêverie.

                                            Auguste BLETON.



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