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216          CHAZAY-D'AZERGUES EN LYONNAIS

mière pièce était la salle des gardes, ornée d'une vaste
cheminée où valets et hommes d'armes pouvaientse chauf-
fer à l'aise. De là on entrait dans la salle d'audience ou de
justice, décorée d'une cheminée ausssi vaste et aussi belle.
    Les prisons se trouvaient dans la grande tour dite du
beffroi, où loge actuellement le sonneur de la paroisse, la
fenêtre barreaudée en indique encore la place au chevet de
 l'église romane.
     Au second étage étaient les appartements particuliers du
du seigneur baron. Un salon de réception avec fresques et
 plancher à la française, se présentait en entrant ; on y voyait
une très belle cheminée dont il reste encore quelques ves-
tiges. A côté, la chambre à coucher de l'abbé, prenant ses
 jours à l'orient et offrant la vue la plus étendue et la plus
 gracieuse sur les Monts-d'Or, les côtes de Marcilly, de
 Civrieux et sur les méandres de l'Azergues.
     C'est dans cette pièce que se trouve la remarquable che-
 minée, que nous reproduisons ici, et sur laquelle les armes
 de Bayard font un si joli effet. Toutes ces salles étaient
 ornées de peintures et de plafonds artistement travaillés.
     La façade extérieure de ce château s'étendait à. l'orient,
  dominant la vallée, et se trouvait gardée par des fossés
  profonds, une grosse tour crénelée, des terrasses et rem-
  parts superposés, qui descendaient jusqu'au bas des Balmes.
  Tout contribuait à donner à cette noble demeure un aspect
  aussi élégant que sévère.
     Mais tout a bien changé depuis 1793 ; les tours ont été
  découronnées et les armes et sculptures ont subi le vanda-
  lisme révolutionnaire. Puis les différents propriétaires, qui
  ont habité ces lieux depuis la Révolution, ont fait les chan-
  gements qui leur convenaient, sans tenir 'aucun compte de
  l'art et du bon goût, complétant ainsi sans s'en douter les