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LES PROTESTANTS A LYON 177 d'Allemagne. Un des Tronchin (Antoine), était « fils de respectable Téodore Tronchin, pasteur et professeur en téollogie de Genève, et de Teodora Rocca » ; il épousa, à Lyon, Anne, fille du banquier Jacob Acéré. Plusieurs banquiers étaient Protestants, et quelques-uns, dont on peut mesurer l'intelligence et la hardiesse par le rôle que les actes du temps leur attribuent dans le mouve- ment des affaires, avaient une large surface et disposaient de grands capitaux. Nous signalerons : Daniel Hervart, d'Augsbourg (.. 1602 - | 1638), Jacob Acéré ( . . 1 6 2 5 - f i 6 8 o ) , Jean-Antoine Manlich, un Allemand ( . . 1 6 3 1 - f i 6 6 i ) , Jacques Got (..1650-f 1679), Jean-Louis Gilan- drini, de Genève (..1660), Augustin Burlamachi, aussi Genevois (15) (..1666-1669), Gaspard Scherer, de Saint- Gall (..1670), les deux Jacques Tronchin, de Genève (..1670-1673 et 1673-f 1683), etc. La révocation de l'èdit de Nantes a certainement apporté un grand trouble dans les entreprises de banque et de commerce des étrangers, mais elle n'a pas atteint ceux-ci directement. La plupart d'entre eux,estimant qu'ils étaient en sûreté, n'ont pas émigré et n'ont pas en effet été inquiétés. La colonie protestante suisse a même fait, pendant tout le xvni e siècle, de précieuses recrues, et la ville de Lyon a été la première étape en France de beaucoup de banquiers suisses. Les noms des nouveaux venus, marchands ou ban- quiers, sont significatifs. Nous n'en citerons qu'un petit nombre : les Delessert (Benjamin, François et Etienne), de Cossonay et de Genève ; Jean-Henri Egloff, de Gottlischen; (15) Les Burlamaqui étaient d'origine lucquoise; ils étaient déjà à Lyon au commencement du XVIe siècle.