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146             CHAZAY-D'AZERGUES EN LYONNAIS

   Cependant nos pays restaient exposés aux incursions des
bandes que le duc de Savoie jetait sur le Lyonnais pour se
venger de l'affaire de Vimy. Aussi les mœurs guerrières
s'étaient-elles glissées, même parmi les gens d'église, qui se
ressentaient de l'humeur belliqueuse de leur temps. L'habi-
tude de commander des gens de guerre, de défendre leurs
châteaux et seigneuries, leur avait fait prendre les allures
des chevaliers. Le Chapitre de Lyon s'en émeut, il proscrit
ces abus, et fait défense aux seigneurs religieux ou clercs
« de porter de grosses dagues à la façon des gens d'armes,
des grands cheveux à la manière des Hongrois, des souliers
à poulaines, des lances et des cuirasses, etc., in vilipendium
totius ecclesiœ » (23).
   L'abbé d'Ainay promulgua les mêmes défenses à ses
religieux et s'efforça de faire revivre les mœurs monastiques.
Il n'y réussit guère, l'esprit du siècle envahissait de plus en
plus les. monastères, qui s'en allaient à leur décadence.
   A cette époque se termine le grand Cartulaire d'Ainay,
recueil précieux dont la publication est due à nos deux
savants et infatigables travailleurs, MM. le comte de Charpin-
Feugerolles et M. C. Guigue. Aussi allons-nous voir redou-
bler les difficultés pour suivre l'histoire de Chazay, qui
perdra ainsi, craignons-nous, une partie de son intérêt.



que nous trouvons dès cette époque bourgeois de Chazay, étaient une
noble famille, qui portait des têtes de Mores dans ses armes. Elle habita
Chazay jusqu'en 1793, au territoire de Bretigny, maison actuelle du
sieur Etienne Lassalle. Le dernier des Morisot, en 1790, exerçait la
médecine à Chazay, quand il fut obligé de fuir comme suspect. Ses
biens furent confisqués par la nation, qui les revendit vers 1795. Les
Morisot étaient alliés aux Eymard, de la colline des Chartreux à Lyon.
   (23) Forest. Ecole cathédr. de Lyon, p. 253.