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                         SOCIÉTÉS SAVANTES                             89
« buttel et à Saint-Paul en Carinthie), et deux en Italie (au Vatican et
« au Chapitre d'Ivrée, l'antique Eporedia).
   « M. Valentin-Smith a donc entrepris courageusement de livrer à
u l'impression ces douze manuscrits ; il les a enrichis de notes et de
« dissertations savantes sur les divergences qui existent entre quelques-
« uns d'entre eux. Neuf ont paru déjà, et les trois derniers verront le
« jour très prochainement. La copie de l'exemplaire des Archives
« d'Ivrée est un admirable fac-similé, qui a été exécuté par Dom André
« Merlo, professeur au petit séminaire de cette ville.
   « On sait que la Loi Gombette fut appelée ainsi de Gombaud, ou
« Gondebaud, troisième roi des Bourguignons, qui la promulgua à
« Lyon, capitale de ses Etats, en 502. Elle renferme beaucoup de dis-
« positions empruntées au Gode Théodosien et accorde aux Romains
« les mêmes droits qu'au peuple conquérant. Elle fut complétée en 517
« par Sigismond, fils et successeur de Gondebaud, et elle demeura en
« vigueur jusqu'au jour où Louis le Débonnaire lui substitua, en 840,
« les Capitulaires de Charlemagne. »
   Après cette communication, M. A. Locard, membre titulaire, fait
hommage à l'Académie de l'ouvrage suivant : Les huîtres et les mollus-
ques comestibles, moules, praires, clovisses et escargots. — L'Académie
procède ensuite à ses élections semestrielles. Mais aucun candidat
n'ayant obtenu la majorité réglementaire, l'élection est renvoyée à six
mois.

   Séance du 10 juin 1890. — Présidence de M. Arloing. — M. Soulary
est inscrit, sur sa demande, dans la classe des membres émérites. —
   M. Guinard fait une communication sur l'Utilisation de l'eau bouillie
dans Valimentation. La transmission par l'eau de certaines maladies,
telles que la fièvre typhoïde et le choléra, étant aujourd'hui démontrée,
il est nécessaire de purifier l'eau autant que possible. Or, le moyen le
plus simple consiste à faire bouillir l'eau. L'ébullition la purifie, en
effet, de ses microbes pathogènes. L'orateur démontre ensuite la double
erreur consistant à dire que l'ébullition diminuait le pouvoir nutritif de
l'eau par suite de la précipitation des sels, et qu'elle enlevait à l'eau les
éléments de l'air. Ces objections écartées, il demeure donc certain que
l'ébullition est le procédé le plus sûr, le plus simple et le plus à la
portée de tout le monde pour purifier l'eau et qu'il convient d'en vulga-
riser l'emploi, surtout en temps d'épidémie, — Ces observations sont