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44               CHAZAY-D'AZERGUES EN LYONNAIS

   Issu de cette grande et illustre famille dont Guichenon et
le Laboureur donnent la généalogie ; il était fils de Mathieu
de Talaru, seigneur de la Grange et de Noailly, et de
Béatrix de Marcilly (Forez), dame de Chalmazel. Les armes
d'Amédée de Talaru étaient : parti d'or et d'azur à la cotière
 de gueules brochant sur le tout (6).
   Sa visite à Chazay fut l'occasion d'un échange de cens et
servis entre lui et l'abbé de Barjac, le tout était situé à
Chazay le long du bief ou canal du moulin (7).
   Cette même année une réglementation vint organiser le
service des fours à bans de notre cité.
   Le seigneur baron avait ses fours à bans, c'est-à-dire que
les habitants devaient faire cuire leurs pains dans les fours
du seigneur, moyennant une légère redevance. Ces fours
se trouvaient sur la place qui longe la chapelle actuelle des
SÅ“urs Saint-Charles. Une charte vient nous apprendre
qu'en 1428 les boulangers, qui tenaient ces fours, étaient
obligés de donner au courrier de l'abbé à Chazay cinq ras
d'avoine par an (8). Ils se dédommageaient à leur tour en
levant un léger tribut sur le pain qu'on apportait au four.
Ils avaient le droit d'introduire dans la pâte de chaque pain,
l'index, le médium et le pouce, et d'en retirer tout ce qu'ils
pouvaient. Peu à peu, malgré les réclamations, ils ajoutèrent
un quatrième doigt, puis enfin le cinquième ; de là vint le
nom de pogne, mot bien connu dans le pays pour désigner
un petit pain.
     Les habitants alors augmentèrent la grosseur des pains qui



     (6) Mazures, p. 560-571.
     (7) Arch. du Rhône. Ainay. H. 4,240, chart. 391.
     (8) Arch. du Rhône. Ainay. H. 4,240, chart. 396.