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CHAZAY-D'AZERGUES EN LYONNAIS 411 relie (40). Cette même année la désastreuse bataille d'Azin- court, où fut massacrée l'élite de la noblesse française, vint rouvrir nos pays aux incursions des Bourguignons, devenus plus hardis que jamais, le duc de Bourbon, fait prisonnier à Azincourt, n'étant plus là pour s'opposer à leur marche. Le moment approche où l'ennemi plus audacieux viendra assiéger Chazay et l'emporter d'assaut. Cependant reparaissent les plus mauvais jours, les Bour- guignons, qui s'étaient alliés aux Anglais, commettent de grands ravages en Beaujolais et aux environs des villes d'Anse et Villefranche. Guarados de Quesnes, bailli royal de Mâcon, fait tous ses efforts pour organiser la défense. Il envoie l'ordre à tous les capitaines châtelains du baillage de redoubler de vigilance, de réunir hommes d'armes et muni- tions. Il ordonna à Guichard d'Albon, seigneur de Curis et de Saint-Forgeux, de fortifier les châteaux de Sain-Bel, de Vindry et de Montrottier, et d'y tenir une garnison capable de résister à un ennemi aussi puissant (41). Ces ordres parviennent au capitaine châtelain de Chazay, mais ce n'était plus le chevalier Jehan du Mas, dit le Baboin, il guerroyait dans une autre partie de la France. Quel était le commandant de notre forteresse ? Aucun document ne vient nous l'apprendre, mais les nombreuses transactions passées entre l'abbé d'Ainay à cette époque et le sieur Gallias de Chiel, chevalier, seigneur de Tredo et de Beau- lieu, nous laisseraient supposer que c'était lui. De jour en jour le danger devient plus pressant ; le 14 août 1417, Charles VI fait savoir aux Lyonnais que le duc de Bourgogne s'apprête à envahir leur province dans l'intention de s'em- (40) Bernard. Cart. de Savigny, t. I, p. ex. (41) Mazuus, t. II, p. 139.