Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
[ Revenir aux résultats de la recherche ]
page suivante »
              CHAZAY-D'AZERGUES EN LYONNAIS              399

assiéger nos tours et nos murailles qui toujours furent
imprenables.
    Mais durant ces longues années de luttes et ces nombreux
 assauts, l'église paroissiale avait été grandement endom-
magée. — En 1388, intervient entre l'abbé d'Ainay et les
notables de la ville une transaction par laquelle les habi-
tants s'engagent à faire les réparations nécessaires à cette
église, qui avait beaucoup souffert ; cet acte fait également
mention des secours à trouver pour l'hôpital St-André, qui
par suite de la guerre avait eu à supporter des charges con-
sidérables (9).
    En même temps, la forteresse de Chazay avait pris une
telle importance que par lettres patentes de 1392, le roi
Charles VI renouvelle au capitaine châtelain de Chazay le
titre de châtelain royal et oblige les vassaux de la baronnie
à faire au chevalier Jean du Mas, un traitement en rapport
avec sa haute dignité (10).
   Ce fut cette année même que le malheureux roi
Charles VI tomba en la démence qui fut si désastreuse
pour la France. La guerre civile éclata alors entre les ducs
d'Orléans et de Bourgogne et vint ajouter de nouvelles
calamités à celles qu'occasionnaient les luttes sans trêve
avec lesAnglais. Tous les seigneursdu Lyonnais s'entendent
aussitôt et se liguent contre les ennemis de la France. A
leur tête se place le nouvel archevêque de Lyon, Philippe
de Thurey, qui renouvelle avec l'abbé d'Ainay le traité
offensif et défensif passé aux siècles précédents, leurs sei-




 (9) Arch. du Rh. Ain. Invent. Pupil. chart. 274.
 (10) id.      id.   id. H. 4280, 1 part. p. 35.