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                    PROVENANT DE L'iLE-BARBE                          38l


difficile. Conformément à la remarque qui nous a été faite,
nous pensons que le texte ci-contre est privé d'une pre-
mière ligne telle que : Siste gradum viator, ou toute autre
phrase analogue nécessitée par la présence des mots siste
itemm viator, qui se lisent à la vingt-quatrième ligne de
l'épitaphe.
   « Arrête-toi passant ?
   « De cette pierre, produit de la nature, la piété a fait un tombeau. Ci-
git messire dom Pierre Nesme, de son vivant prieur d'Ossiat et perpé-
tuel de cette église. Il fut sincère, intègre, constant, fidèle et ami
véritable. Ceux qui le connurent l'aimèrent, ceux qui ne le connurent
pas désirèrent le connaître. Sa demeure fut ouverte à chacun, et tous
ceux, qui y reçurent l'hospitalité, s'en allèrent étonnés de la constance de
cet homme qui, durant vingt années, attaché sur un lit de douleur, fut
torturé par les atroces souffrances de la goutte. N'est-il pas merveilleux
d'apprendre que c'est sur sa propre couche qu'il fit son noviciat de
l'éternité I ô heureux le novice qui travaille au milieu des épines, à
recueillir des roses ! qui, pour les cruelles souffrances qu'il endure en
ce monde, reçoit dans le ciel le centuple de félicité : prodigieuse usure
de biens en échange de simples maux : Qui refuserait d'acheter à ce
prix une éternelle gloire !
   « Arrête-toi, passant, une seconde fois et prie pour lui-même sur la
terre afin qu'il intercède pour toi dans le ciel.
   « Il vécut 64 ans et mourut le 19 avril 1660. Ce monument lui a été
élevé par les soins de son neveu, dont la piété égale le chagrin. »

   Ses armes qui figurent au bas de l'épitaphe et dont les
émaux nous sont inconnus, portent une fasce chargée de
trois losanges. Les ornements, qui accompagnent cet écus-
son, sont : un bâton prioral placé en pal derrière l'écu, cerné
de deux palmes.
   Ossiat, Oussiat ou Oucia est un hameau de la commune du
Pont-d'Ain où il y avait jadis un prieuré sous le vocable de
Saint-Didier et dépendant de celuideGigny.La bibliothèque
de Cluny en parle ainsi : In prioratu Pontis Indis debent esse,.