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MARC PANISSOD 3II
son influence. Une trentaine de tableaux vinrent orner les
chambres de la « maison haute » nous en savons les sujets
mais non la valeur ; il y avait Diane, Vertumne et Pomone,
Cupidon et un chien, Cupidon à qui on coupe les ailes, Femme et
Fleurs, Femme au bain, Enlèvement a"Europe,Sainte Madeleine,
etc., mais deux tableaux de forme ovale nous intéressent par-
ticulièrement, l'un représente Messire Marc Panissod, l'autre
son frère, le doyen de Montbrison (17). Le portrait de Marc
est-il de Tournières ? Nous voudrions le croire, Panissod
aurait fait connaissance de l'artiste à cette occasion et cela
expliquerait pourquoi le financier avait acquis tant d'oeuvres
du peintre normand.
*
Le 14 décembre 1727, dimanche avant la St-Thomas,
les recteurs de l'hôpital général de la Charité se rendirent
suivant le cérémonial accoutumé, à l'Eglise pour invoquer
le Saint-Esprit et, après que le chœur des filles orphelines
eut chanté le Veni Creator, les recteurs retournèrent au bu-
reau pour prendre séance. Le recteur ecclésiastique
« illustre messire Antoine de Montmorillon, sacristain de
l'Église, comte de Lyon », rappela alors aux recteurs sor-
tants que-chacun « devait écrire sur une feuille de papier
les noms de trois personnes d'égale qualité et marquer
celui qu'il veut choisir avec un trait de plume, ainsi des uns
aux autres en la même façon », puis il les exhorta à désigner
(17) Il ne reste actuellement à l'Hospice de Tougin que six ou sept
tableaux provenant de l'hoirie Panissod : le portrait de Marc Panissod
(non signé) ,deux portraits d'ecclésiastique, l'un en soutane, l'autre avec
une mosette doublée d'hermine, Louis XIV, Marie Thérèse,-un portrait
de femme et une Vierge tenant l'enfant Jésus.