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             CHAZAY-D'AZERGUES EN LYONNAIS                   253

dit, le nom véritable, jusqu'à maintenant inconnu, du
Baboin de Chazay.
   La tradition constante et le rapport communiqué aux
habitants de notre ville par l'abbaye d'Ainay en 1715,
veulent que le lieutenant de Hugues Spiny, à Chazay, le
le chevalier revêtu de la dignité de capitaine châtelain de
notre forteresse, soit précisément ce valeureux guerrier, cet
homme de bien dont la renommée est arrivée jusqu'à nous.
   Soldat de fortune, Théodore Baboin, qui fut plus tard le
chevalier Jean du Mâs, serait parvenu par son courage, sa
force et son habileté, après de grands services rendus à une
noble famille du pays, à gagner ses éperons d'or dans les
expéditions guerrières de l'époque. L'abbé d'Ainay appré-
ciant alors ses belles qualités, vers 1376 l'aurait choisi pour
 capitaine châtelain et lui aurait confié la défense de sa for-
teresse de Chazay.
   Mais comment expliquer l'oubli de sort nom véritable et
la substitution de ce nom en celui de Théodore Babcin ?
Là nous sommes obligés de rapporter la gracieuse légende
qui a cours au pays depuis des siècles et que le grand-père
raconte à ses petits-enfants dans les soirées d'hiver.
   C'était en l'an de grâce 1367, le ban des vendanges
venait d'être ouvert et de nombreux marchands forains,
saltimbanques et acrobates s'étaient donnés rendez-vous
en notre charmante petite ville, afin de contribuer à
la joie que causait une abondante récolte. Chaque soir
sur les places publiques et dans les différents quartiers
de la cité, il y avait jeux et réjouissances. Le dimanche
surtout offrait les distractions les plus séduisantes et les plus
variées. Mais la foule se portait de préférence devant un
théâtre en plein vent, où selon l'usage du temps se jouaient
les Mystères, scènes naïves représentant la naissance et la