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                CHAZAY-D'AZERGUES EN LYONNAIS                        247

   Nous croyons que l'importance de cette pièce nous
oblige à la publier dans son entier, car elle est d'autant plus
précieuse pour notre histoire, qu'elle nous donne le nom
du capitaine châtelain de Chazay, l'homme légendaire
connu sous le nom de Baboin dans les siècles suivants (26.)
   Le chevalier Hugues Spiny, alors capitaine châtelain
royal de Pouilly, reçoit la charte- du roi, et se transportant
à Chazay, il assigne par devant lui les sujets de la baronnie,
un jeudi, sous la Loge, comme c'était la coutume. En voici
la teneur :

  Nos Hugoninus Spiny, castelanus regius Polliaci monialis,
Commissarius in hâc parte, à magestate regiâ depulalus, cujus



tous les capitaines châtelains de son ressort. Le château, dont on voit
encore quelques ruines, se trouvait à une faible distance du village,
sur le penchant oriental de la colline et était un des mieux défendus
de la contrée. Il y a quelques quarante ans, on y voyait une tour,
vieux reste du château féodal, entourée encore de fossés qu'on traver-
sait sur un pont-levis. Au bas de ce donjon était un profond souterrain
qui devait servir de prison; l'on y des:endait par une échelle, comme
dans les oubliettes.
   Pouilly-le-Monial se trouve à une huitaine de kilomètres d'Anse et
autant de Chazay. Il ne faut pas confondre Pouilly-le-Monial avec
Pouilly-le-Châtel, château fort des sires de Beaujeu et qui fut souvent
leur résidence. Ce fut dans celui-là, disent quelques auteurs, qu'E-
douard II, le dernier de cette maison, s'était réfugié après avoir enlevé
la fille de Guionnet du Bessé, le premier échevin de Villefranche...
   (26) Nous avons eu le plaisir de découvrir cette charte aux archives
du département du Rhône, fonds d'Ainay, Inventaire Pupil, charte 275.
C'est une grande feuille de parchemin assez bien conservée et dont il
est facile de rétablir le texte parfois légèrement altéré par cinq cents
ans d'existence.