Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
[ Revenir aux résultats de la recherche ]
page suivante »
                            LA COZONAISA                             143
                De Forvèyi i va in Samoye (20).
                Ne vanlô pô Iro sa bassoye (ba-so-ye (21).
                Va min prindr un petè violé (22),
                Onlé è-y-è que lo rossignolè
                Va se calsi quan i gazoye.

   « Ne suivez pas ce grand chemin, — où le monde va et
.vient. De... il va en... — Ne vantez pas trop sa crotte. —
 Mieux vaut prendre un petit sentier, — où c'est là que le
rossignol — vase cacher quand il gazouille.


                     SIJEUMli COPLÈ ( 2 2       bis).


                Cozon, seurman un dzeur vindra
                Que louper la man se lindra (25).
                I san dza tui quezin, quezëne.
                Dzôgttn fa Un pela se mené,



   ( ÎO) Ce vers manque à B. A traduit par : « De Fourvière il va en
chemise... », ce qui est absurde comme sens et contraire à la phoné-
tique. Fourvière ne peut devenir Forvèyi, et camisia ne peut devenir
samoye. Il me semble que l'interprétation la plus plausible serait que
Forvéyi et Samoye sont deux lieux dits, reliés par un grand chemin,
auquel l'auteur préfère les jolis sentiers des îles. Mais il se peut aussi
qu'il y ait là quelque allusion gauloise dont le sens nous échappe, car il
serait assez extraordinaire que Feuillet n'eût point connu ces lieux dits.
   (21) Bassoye, c'est la forme patoise de notre bassouille, boue limpide,
probablement de souille, lieu bourbeux.
  (22) Violé, sentier, du vieux provençal viol, même sens, de viens,
plus suffixe ol.
  (22 bis) ce couplet est le 4 e de A et le 7e de B.
   (23) C'est-à-dire que par l'agrandissement du bourg les maisons
aujourd'hui isolées seront enveloppées dans les constructions neuves.