Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
[ Revenir aux résultats de la recherche ]
page suivante »
108          CHAZAY-D'AZERGUES EN LYONNAIS

prirent lors la ville d'Anse, icelle teindrent tout le temps et
gâstèrent tout le païs de Lyonnais (8). »
   L'on se trouvait ainsi dans l'impossibilité de payer les
hommes de guerre, qui passaient alors dans le camp où
abondaient orgies et richesses. Les habitants des campagnes
ne pouvaient ensemencer ni recueillir leurs récoltes; entas-
sés derrière les remparts, ils n'osaient s'éloigner des mu-
railles à un trait d'arbalète. Les moines d'Ainay furent obli-
gés de venir au secours de tant de misères et le monastère
qui tirait ses plus beaux revenus de cette vallée autrefois si
riche ressentit vivement les atteintes de ces calamités. Aussi,
en juin 1365, le moine Jocerand de Cliambrut, pitancier
d'Ainay, expose amèrement ses plaintes au sujet de la
pénurie où se trouvait le monastère par suite de l'occu-
pation du pays par les ennemis qui tiennent la ville
d'Anse (9). De plus, l'hôpital Saint-André, à Chazay, qui
a pour Frère hospitalier, Philippe de Laut, ne peut suffire
aux malades et à tous les soins à donner aux blessés (10).
A la suite de ces plaintes et vu l'état de dénuement où se
trouve notre hôpital, l'abbé Guillaume d'Oncieu, le pre-
mier jour de mars 1365, ordonne qu'à l'avenir le Frère hos-
pitalier de Chazay percevra tous les dons faits en l'église de
Saint-André, en vue des reliques conservées en cette église,
il se réserve toutefois les offrandes d'argent faites les neuf
jours déjà désignés par ses prédécesseurs, à savoir : le jour
de Pâques et les deux jours suivants, la veille, le jour et le




  (8) Guigue. Tard-Venus. Arch. de Lyon. BB. 368, fol. 3.
  (9) Guigue. Tard-Venus, p. 113. Archives du Rhône, Ainay,
2e arm., vol. 41, ch. 2.
   (10) Grand Cari. £ Ainay, t. I, ehart. 126.