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              CHAZAY-D'AZERGUES EN LYONNAIS                 35

passer en Dombes. Nos campagnes n'eurent guère de jours
de paix pour cela, car ces hardis malfaiteurs passant la Saône
par petites bandes, venaient piller, égorger et incendier
jusqu'aux portes des bourgs et des châteaux (17), et cela
pendant la fin de l'année 1363 et le cours de 1364. De là
elles se rendaient auprès de Seguin de Badefol, qui avait
passé en Auvergne et qui tenait Brioude. Celui-ci se voyant
renforcé par des compagnies nouvelles rentre en Forez,
pille les environs de Roanne et s'empare de l'abbaye de
Savigny qu'il dépouille, octobre 1363. Le bailli royal de
Mâcon essaya de l'en faire déguerpir par ses menaces et
quelques démonstrations,mais ce fut en vain, une forte ran-
çon en vint seule à bout dix mois plus tard, 8 août 1364 (18).
Seguin et sa bande se trouvaient en plein dans notre
vallée, Savigny touchant à l'Arbresle et la vallée de la Bre-
venne, arrivant jusqu'à Lozanne. Nos campagnes devien-
nent aussitôt désertes, on se retire en hâte dans les châteaux
et maisons fortes très nombreuses alors. Chazay, envahi
par ces fugitifs, redouble de précautions et se prépare à
soutenir de terribles assauts.
   Badefol, en quittant Savigny, avait formé le projet de
s'emparer de la ville d'Anse et d'en faire le centre de ses
opérations. La position de cette ville était des plus propices
à ses entreprises. Près de Lyon, dans le plus beau et le
plus riche pays de France, à l'entrée de la vallée d'Azergues
et sur les bords de la Saône, il pouvait rançonner à merci
toute la contrée ainsi que tous les nobles voyageurs qui se
rendaient à Lyon des provinces du nord.



  (17) G. Guigue. Tard-Venus, p. 95.
  (18) Guigue. Tard-Venus, p. 95.