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HISTORIQUE DÉS FOUILLES 267
« conduit à Trévoux ou tout au plus à Villefranche ( n ) .
« Voici le texte de César :
« Les Helvétiens passaient la Saône sur des radeaux et
« sur des barques jointes ensemble, César averti par ses
« éclaireurs que les trois quarts de leurs troupes avaient
« déjà traversé le fleuve, et que le reste était encore sur
« l'autre rive, part de son camp à la troisième veille (vers
« le milieu de la nuit) avec trois légions et atteint ceux qui
« n'avaient pas encore passé le fleuve, et les trouve en'.dé-
« sordre, les attaque à l'improviste et en tue un grand
« nombre ; les autres prennent la fuite et se cachent dans
« les bois. » (Guerre des Gaules, livre I, ch. xn.)
« Plusieurs personnes placent le passage des Helvètes
« plus haut, vers Mâcon et même Châlon ; mais d'abord
« César n'aurait pas eu besoin de partir à minuit de Lyon
« pour atteindre les ennemis qui auraient été à plusieurs
« journées de marche de lui, et ensuite, comme à partir
« du point de passage de la Saône, les Helvètes ont mis
« quinze jours pour se rendre à 18 milles d'Autun, il
« est clair qu'ils ne pouvaient pas être aussi avancés vers
« le nord.
« Signé : N. »
Le 20 décembre, M. Thiollière, convaincu par le raison-
nement et aussi par l'autorité de l'Empereur, de l'erreur
de M. de Saulcy (12), m'écrivit (P. J., n° 8), pour me
(11) C'est encore Gœier qui est ici mis à contribution : Dort, à lso nur
•wenige Stunden von Lyon, in der Nœhe des heutigen Trévoux, wenigstens
iwischen dieser Stadt und Villefranche, ixiaren die Helvetier Qocodicto, p. 15).
(12) « l'hypothèse qui me paraît inintelligible, par laquelle M. de
Saulcy fait traverser le Rhône à Vienne et la Saône au-dessus ds
Lyon. » (Lettre de M. Thiollière.')