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200 MICHEL DUMAS
ciples de l'atelier de M. Ingres, tous dévoués corps et âme
à leur illustre maître : les frères Flandrin, Claudius La-
vergne, lyonnais, les frères Balze, Romain Cazes, Auguste
Pichon et Armand Cambon.
Cependant de nouvelles commandes arrivaient à l'atelier
de la rue des Saints-Pères.
Au Salon de 1857, Dumas exposa une Scène de dévoue-
ment de l'abbé Bouloy, curé d'Oussoy (Loiret), Les Saintes
femmes au tombeau, Mater purissima, Mater dolorosa et le
Portrait d'Alphonse Balleydier. Cette importante exposition
valut à Dumas une médaille de 2e classe.
Comme nous l'avons dit, c'est dans les portraits d'hommes
que Dumas excellait. Aussi en a-t-il peint un grand nombre,
tous remarquables. Deux surtout dépassent tous les autres,
et nos plus grands artistes ne sauraient faire mieux.
Dans le portrait d'Alphonse Balleydier, la ressemblance
est frappante. Le modèle vous regarde; pour employer la
locution populaire, on dirait qu'il va parler Il éclate de
vie et de relief; c'est un vrai tour de force. La place de ce
portrait est dans le Musée de Lyon, où il perpétuera, avec
la gloire du peintre, le souvenir de l'historien lyonnais.
L'autre portrait, qui a été exposé en 1861, est celui de
M. Emmanuel d'Assier. C'est plus qu'un portrait, c'est un
tableau de famille, digne d'un beau nom et digne d'être
l'ornement d'un grand château forézien. Notre cher com-
patriote est représenté de profil, noblement et simplement
posé. Il a de l'aisance, de la distinction; la ressemblance
est aimable et complète; le modelé ferme et précis; la cou-
leur bonne et solide, comme il convient à une œuvre de
cette importance. En somme, c'est de la belle et grande
peinture. Nous ne diminuerons en rien le mérite de l'ar-
tiste, en disant qu'il avait eu la bonne fortune de rencon-