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AU DIX-SEPTIÈME SIECLE 93
. La plus grande partie de ces soieries était préparée i
Saint-Chamond et à Saint-Etienne pour servir à la fabrica-
tion des rubans, des passementeries et des différentes bro-
deries qui constituaient le principal commerce de ces deux
villes.
Les manufactures de Lyon employaient en moyenne
3,000 balles de soie. Les deux tiers étaient destinés à la
fabrication des rubans et étoffes, l'autre tiers à la passe-
menterie d'or et d'argent.
Voici, d'après Lambert d'Herbigtiy, qui nous paraît digne
de foi en cette matière, le détail des exportations de la
soierie :
« On envoyait : 1,500 balles de soie à Tours; 700 Ã
« Paris; 200 à Rouen; autant en Picardie; 500 balles,
« presque toutes de soie écrue, se répandaient dans le
« reste du royaume,
« Cette estimation est beaucoup au-dessous de ce qu'on
« dit qu'ont été les choses lorsqu'elles étaient plus fioris-
« santés, car on prétend qu'il y a eu à Lyon jusqu'Ã
« 18,000 métiers d'étoffes de toutes sortes. On tient qu'il
« n'en faut que 6,000 pour la consommation de 2,000
« balles de soie, et que maintenant (fin du xva c siècle) Ã
« peine y en a-t-il 4,000. »
A. SEKVOZ DE RILLIEUX.