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LE CHATEAU DE GROLEE 287
censives et droits seigneuriaux dans la ville de Lyon, Ã la
part qu'on appelle celle de l'empire, vers la rivière du
Rosne, du matin. »
Aymard et Antoine de Grolée, leurs enfants, continuèrent
la descendance.
Jacques de Grolée, qui était sénéchal de Lyon, en 1180,
obtint, du roi Philippe-Auguste, la permission de faire bâtir
un couvent de Franciscains sur les terrains qu'il possédait Ã
Lyon, sur les bords du Rhône, et de céder à ces religieux
son hôtel de Grolée et d'autres biens, ce qui fut approuvé
du roi par lettres patentes du 18 juillet 1220, et parla bulle
du pape Honorius, du 12 mai 1224. C'est dans ce couvent,
dit de Saint-Bonaventure, qu'il fut enterré, et c'est à cause
des libéralités de ce généreux fondateur que les armes des
Grolée, girotmé d'or et de sable de huit pièces, sont sculptées
à la voûte de l'église.
Un autre Jacques de Grolée fut un des chevaliers qui
jurèrent, pour le Dauphin, la trêve qui fut faite en 1292,
entre ce prince et le comte de Savoie, par l'autorité du
pape Clément VII. Vers 1325, il fit réparer ou reconstruire
l'église des Cordeliers, de Lyon, et fut enterré à côté du
grand autel.
Etienne, un de ses descendants, devint baron, parla grâce
de François 1" à qui, le 25 avril 1536, il fit hommage de
Grolée,'L'Huis,Nattage et Sandrans. De son temps, il y avait
déjà des adorateurs du soleil. Plus tard, un autre Grolée,
Claude, conseiller et chambellan de son altesse de Savoie,
capitaine de cent lances de ses ordonnances, fut député, en
1601, auprès du roi Henri IV, par la noblesse du Bugey
pour obtenir du nouveau souverain la confirmation de ses
privilèges. Claude fut le premier comte de Grolée, mais il
était trop près des ducs et des rois pour avoir conservé la
fière indépendance de ses aïeux. Il avait des titres et des