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                          CHRONIQUE LOCALE                             155
   Il entra, le 30 décembre 1826, à notre Ecole des Beaux-Arts et en
sortit à la fin de l'année scolaire 1829.
   De 182g à 1831, il fut engagé, comme professeur de dessin, au col-
lège de Thoissey.|Ce fut cette année-là que, venant à un bal de la préfec-
ture, à Lyon, le premier donné depuis la révolution de juillet, il fut
annoncé par l'huissier : M. le comte de Caliste, et reçut de M. et de
Mme Paulze d'Yvoy, empressés de rallier Bellecour au gouvernement
nouveau, tous les honneurs de la soirée.
   Rentré à l'Ecole des Beaux-Arts de Lyon, il obtint, en 1832,
le premier, prix de dessin de la figure, médaille d'or; en 1836, le
premier prix d'ornement, médaille d'or, et un deuxième prix, médaille
d'argent, pour les concours mensuels, prix demandé exceptionnelle-
ment pour lui par le jury. D'une fortune modeste, mais courageux,
tout en travaillant à se perfectionner dans son art, il donna de 1832 à
1836 des ileçons de dessin au pensionnat de la Favorite, maison à la
mode dans ce temps-là.
   En 1836, il partit pour Paris où il sut bientôt se faire une place parmi
les premiers; il reçut la médaille de troisième classe en 1844 et des
rappels en 1857, 185g, 1863. Son premier tableau, exposé à Lyon,
avait pour titre : Les sœurs de lait, tel a été aussi le titre et le sujet du
dernier tableau exposé par lui cette année même, dans notre ville.
   Un très beau portrait de lui avait été fait, l'année dernière, par sa
nièce, Mme Collomb-Agassis.

   — Lyon a encore perdu, le 3 août, un écrivain de race qui n'a eu
qu'un défaut, ou qu'un malheur, de n'avoir pas habité Paris et de
n'avoir pas fait un métier de l'art d'écrire dans lequel il eût fait voir
qu'il était maître.
   M. Joannès Vindry, dont la famille, honorée à Lyon, avait possédé
un magasin d'orfèvrerie place d'Albon, avait été lui-même chef d'une
maison de teinture très importante, quai saint Vincent. Sérieux et mé-
lancolique, il avait, la plume à la main, la verve et la puissance comi-
que à haute dose. Son style facile courait à travers les situations et ne
laissait pas un moment son lecteur inattentif ou fatigué ; il avait donné
à la Revue du Lyonnais, et se plaisait à jeter aux petits journaux, des arti-
cles ou des bluettes qu'il signait de son pseudonyme Victor Corandin,
ou qu'il ne signait pas du tout. On ferait un charmant volume de ces
 bribes perdues.
    Parmi ses œuvres imprimées, en brochures ou en volumes, on peut